Il n’aura fallu qu’une visite pour que la famille Rabesahala Crosnier de Méritens tombe amoureux de ce magnifique domaine fortifié, et ses 4 hectares de bâtiments, prés, forêt, douves et étangs d’eaux pluviales.

La ferme du Grand Bois Landry, près de la route de Champrond à Combres, est le type des anciennes maisons fortes, ceintes de fossés, que les seigneurs se faisaient encore construire au début du XVII ème siècle. Quatre tours carrées, en briques et grisons, étaient construites aux angles des bâtiments d’exploitation, groupés autour d’une cour carrée. L’ensemble était entouré de fossés avec pont-levis.

Au XV ème siècle, la terre de Bois-Landry qui relevait de Nogent-le-Rotrou, appartenait aux d’Estouteville, seigneurs de Villebon. Charles, mort en 1508 et son fils Jean, mort en 1568, en portèrent le titre. Cette châtellenie est mentionnée dès 1467 dans la paroisse de Frétigny. A la fin du XVI ème siècle, Bois-Landry aurait appartenu à Charles de Plais, écuyer, de religion protestante. L’Eglise réformée de Champrond s’y serait réunie de 1600 à 1640.

Vers 1658, la terre de Grand-Bois-Landry fut acquise par le chancelier Etienne III d’Aligre, qui en gratifia son quatrième fils, Michel. Gilles d’Aligre, frère cadet d’Etienne IV, également conseiller au Parlement, garda le titre de Bois-Landry ; il mourut en 1711. Etienne IV en fit don à son septième enfant, Etienne-Jean d’Aligre de Bois-Landry, intendant de Pau, puis de Picardie, mort sans postérité en 1757. Plutôt que de réparer les bâtiments, Etienne-François d’Aligre fit raser l’habitation seigneuriale qui occupait le côté opposé à l’entrée, peu de temps avant la Révolution. Les archives du bailliage de Bois-Landry sont aujourd’hui aux Archives départementales d’Eure-et-Loir.